Concert

CLARA LUCIANI + CHEVALREX - COMPLET

Chanson pop - FR

Après son premier EP Monstre d’Amour, auréolé de louanges, Clara Luciani vient confirmer son talent avec son premier album, Sainte Victoire. Voix grave et assurée, l’auteure-compositrice a un don pour l’écriture, celui de transposer le récit personnel en une valeur universelle. Une écriture qui possède la patine des chanteuses passionnelles avec lesquelles elle a grandi, de Françoise Hardy à Lana Del Rey en passant par Barbara, Blondie ou Nico. On l’avait aperçue seule avec sa guitare en première partie de Benjamin Biolay, elle revient sur la scène de la grande Carène en groupe, guerrière et combattante.

A peine sortie du lycée, Clara Luciani décide de tout plaquer, la fac comme son Marseille natal, pour intégrer le groupe La Femme et enchaîner les concerts pendant deux années. Elle écrit ensuite ses propres chansons et se fait remarquer en devenant la lauréate du dernier Festival inRocKs Lab. Clara Luciani multiplie les collaborations à un rythme effréné au cours de ces derniers mois. De participations discographiques (Nekfeu Avant tu riais, La Femme, Nouvelle Vague) en rencontres scéniques (Raphaël, Benjamin Biolay, Alex Beaupain, Bernard Lavilliers), elle a aussi donné plus d’une centaine de concerts, en groupe comme seule à la guitare électrique.

CHEVALREX

Si une phrase devait résumer Anti slogan, le nouvel album de Chevalrex, ce serait probablement cet extrait du Journal de Wiltold Gombrowicz : "À l’écart de tous les slogans, ce qui m’attache dans une oeuvre d’art, c’est cette secrète déviation par quoi, tout en relevant de son époque, elle n’en demeure pas moins l’oeuvre d’un individu bien distinct, vivant sa propre vie."
Anti slogan, c’est exactement cela : regarder un artiste grandir parce qu’il s’ouvre au monde. Rémy Poncet, l’homme derrière Chevalrex, s’est d’abord fait connaître du microcosme musical par son album Catapulte, enregistré à la maison et sur lequel il jouait tous les instruments. Un disque lo-fi qui aurait sans doute été signé sur le label Lithium (Dominique A, Diabologum, Holden, Jérôme Minière, etc.) si celui-ci avait survécu à l’époque. Finalement, c’est l’écurie Vietnam qu’il rejoint pour l’album suivant, Futurisme. Là encore un disque essentiellement home-made. Seules les voix auront été enregistrées chez Angy Laperdrix (Aquaserge, Dorian Pimpernel, Halo Maud, Yeti Lane…). A sa sortie, Futurisme est plébiscité par Télérama, Libération, Les Inrocks ou France Inter.
Pour la première fois, Chevalrex s’entoure, notamment du guitariste Mocke, du batteur Sylvain Joasson, du multi-instrumentiste Olivier Marguerit (O, Syd Matters, Mina Tindle), d’Angy Laperdrix, bien sûr, mais aussi d’un véritable orchestre de cordes. Une réussite : Anti slogan s’affirme comme l’un des plus grands disques de pop française jamais composé. Un disque lumineux, ambitieux, pop, raffiné, intime. Comme l’écrivit un jour Sing-Sing, le chanteur de Arlt, évoquant un concert de Chevalrex : "Un idéal pop entre Boris Vian, Jonathan Richman et Andy Kaufmann".

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